À la veille du troisième anniversaire de l’invasion russe, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a surpris en déclarant qu’il était prêt à quitter ses fonctions si cela permettait à son pays d’intégrer l’OTAN. « Si vous avez vraiment besoin que je quitte mon poste, j’y suis prêt », a-t-il affirmé dimanche lors d’une conférence de presse à Kiev.
Cette déclaration intervient alors que l’Ukraine, empêtrée dans un conflit qui s’éternise, peine à obtenir un soutien international à la hauteur de ses attentes. Washington, notamment, se montre réticent à toute accélération du processus d’adhésion de Kiev à l’Alliance atlantique. Dans ce contexte, le président ukrainien tente visiblement de forcer la main aux Occidentaux en liant son propre avenir politique au sort de son pays.
Volodymyr Zelensky a également répondu aux attaques de Donald Trump, qui l’avait récemment qualifié de « dictateur sans élections », en raison de l’annulation de la présidentielle initialement prévue en mars 2024. « Je suis un président légitimement élu », a-t-il rétorqué, tout en affirmant qu’il ne comptait pas rester « au pouvoir pendant des décennies ».
Par ailleurs, le dirigeant ukrainien a exprimé sa volonté de rencontrer Donald Trump avant tout éventuel sommet entre ce dernier et Vladimir Poutine. Il a insisté sur la nécessité pour l’Ukraine d’obtenir des garanties de sécurité de la part de Washington, notamment en cas de négociations de paix. Une demande qui témoigne des craintes de Kiev quant à un éventuel retour d’une diplomatie plus conciliante entre Washington et Moscou sous une administration Trump.
